top of page
Rechercher
Photo du rédacteurFabien GARDIN

Savoir-être ou savoir-faire au travail ?


Article rédigé après la lecture de l'article " Qu'est-ce que la savoir être au travail" paru dans le Figaro du 09 Décembre 2017.

La nécessité d'améliorer les savoir-être, au-delà des savoirs et des savoir-faire

La valeur comportementale «savoir-être» est différente de celle de «savoir-faire» qui est davantage portée par les compétences techniques acquises. On parle également et couramment de soft skills (en anglais, «compétences douces»). Parmi elles, on pourra considérer : la capacité à travailler en équipe, la capacité à fédérer, la capacité à prendre la parole en public, à transmettre des messages, la capacité à gérer efficacement son temps et celui des autres, à gérer ses émotions, à gérer le stress, ou encore des compétences comportementales comme l'écoute, la motivation, la créativité, la capacité à s'adapter, l'empathie, l’attention, le partage, ....

Ces compétences comportementales suscitent de plus en plus l'intérêt des entreprises, tout au moins en ce qui concerne les salariés déjà en poste. Force est de constater que les modes de recrutement demeurent encore trop "traditionnels", pour ne pas dire rigides, et dont l'un des critères "must" pour la sélection des nouveaux entrants demeure le niveau de diplômes avant même l'expérience. Quel manager ne s'est pas vu refuser un recrutement cause que le postulant n'était pas au minimum Bac+2, alors qu'il disposait de nombreuses compétences requises pour ledit poste à pourvoir !

Dans une économie qui se tertiarise, alors qu'on est de plus en plus amené à travailler à plusieurs, le savoir-être prend - doit prendre - une place de plus en plus importante. Nous observons une profonde mutation en ce sens dans le secteur de travail. Ce pourquoi probablement, nombre de salariés se dirigent sur des postes d'indépendant ou de professions libérales.

D'après une étude de Pôle emploi sur les compétences attendues par les employeurs, 64 % des entreprises font de la polyvalence et de la capacité d'adaptation leur premier critère de sélection lors des recrutements, 60 % estiment que c'est l'expérience professionnelle qui doit primer et seulement 46 % placent la formation comme facteur numéro un. Mais sur quels échantillons ont été effectués ces statistiques. Les attentes des recruteurs en soft skills varient d'un secteur et d'un métier à l’autre.

D'après une étude réalisée par un institut de sondage indépendant pour le cabinet de recrutement Robert Half en avril 2016 auprès de 200 directeurs des ressources humaines en France et citée par l'Apec, «52 % des DRH accordent autant d'importance, voire davantage, aux softs skills qu'aux hard skills» (compétences techniques).

Est-ce le cas dans votre entreprise ?

«Nous sommes dans un monde très mouvant, où beaucoup de métiers évoluent voire disparaissent. Mais les soft skills restent. Le savoir-être, on l'a ou on l'a pas ! Peut-être pour certaines valeurs effectivement, mais le savoir être s'apprend si la personne est motivée, curieuse, volontaire, et que les entreprises lui en donnent les moyens. N'oublions pas que pour tout travailleur, c'est l'échange avec l'entreprise (si salarié) ou la collaboration avec l'extérieur (si indépendant) qui font grandir les deux parties.

Les jeunes recrutés valorisent avant tout leurs soft skills dans la réussite de leur premier emploi, car on ne leur en donne pas le choix. Leur agilité et leur capacité à apprendre sont les meilleurs remparts face à l’obsolescence non programmée mais inévitable des techniques qu’ils ont apprises.

Le sens du résultat et l’engagement sont les compétences les plus importantes pour les fonctions financières et le conseil, la capacité à apprendre est la plus importante pour les fonctions marketing et communication, et l’habileté relationnelle pour les fonctions commerciales et gestion de projets. Enfin, les langues et le digital sont jugés deux fois plus importants que les connaissances techniques sauf dans les fonctions financières.

Il y a bien des valeurs communes à tous les secteurs d'activités, c'est la capacité à s'inclure, à contrôler son parcours, son ambition et sa capacité à interagir et s'enrichir, et enfin à s'ouvrir à soi et aux autres. L'agilité est un état d'esprit qui n'est pas qu'individuel, elle doit être collective, partagée et vécue; tout comme le savoir-être.

681 vues0 commentaire
Logo f-LabFDH - Fabien Gardin
bottom of page