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  • Fabien Gardin (d'après les études de D.

L'intelligence émotionnelle


L'intelligence émotionnelle - tout comme les "soft skills" - a un place non négligeable dans la santé, la dynamique, la performance et la créativité d'une entreprise. Trop souvent ce sont les "hard skills" qui sont observées et priorisées, tant dans le recrutement que dans les processus d'évolution de carrière.

L'intelligence émotionnelle ne date pas d'hier. Les travaux de Daniel Goleman à ce sujet remonte aux années 90. L'intelligence émotionnelle constitue encore aujourd'hui une dimension et priorité méconnue. OR, "L'intelligence émotionnelle devrait être l'arrière pensée constante de toute formation et pratique au management". Elle ne devrait pas être développée exclusivement sur la dimension managériale, et devrait également être déployée et catalysée chez l'ensemble des collaborateurs dès lors qu'ils travaillent en équipes. Ce qui ne ferait qu'enrichir et compléter le leadership de chacun.

L'intelligence émotionnelle est animée par 5 grandes aires comportementales et de compétences :

  • La conscience de soi : connaitre ses propres états intérieurs, ses émotions, ses impulsions, ses ressources. La conscience de soi regroupe à la fois la conscience de soi émotionnelle (connaitre et reconnaitre ses émotions, savoir analyser ses effets positifs et négatifs), l'autoévaluation de ses forces et faiblesses (connaitre et reconnaitre également sa zone de confort et l'environnement extérieur, difficile voire hostile), ainsi que la confiance en soi (être conscient et certain de sa valeur et ses capacités),

  • La maîtrise de soi : savoir gérer ses états intérieurs, ses impulsions, ses émotions, et ses ressources. La maîtrise de soi regroupe à la fois le contrôle de soi (gérer ses émotions et impulsions, et celles des autres), la fiabilité (faire preuve d'honnêteté, et demeurer intègre face à toute circonstance), la conscience professionnelle (s'acquitter de son travail de manière responsable), l'adaptabilité (faire preuve de souplesse, d'écoute, et force de proposition face au changement), et l'innovation (faire preuve de créativité, d'interrogation et accepter les idées autres que les siennes)

  • La motivation : elle est matérialisée par nos tendances émotionnelles qui nous aident à atteindre nos objectifs. Parmi elles : notre exigence de perfection, notre engagement à, notre esprit d'initiative et la capacité à saisir les opportunités, et enfin notre optimisme malgré les difficultés et obstacles qui peuvent s'avérer positifs.

  • L'empathie : cette attitude caractérise à la fois la conscience des sentiments, des besoins, et des soucis d'autrui. On pourra relever : la compréhension des autres (capter les sentiments des autres, les différentes points de vues, et surtout faire preuve d'écoute vis à vis des autres), la passion du service (anticiper, reconnaitre et satisfaire les besoins des autres, tout particulièrement un client), l'enrichissement des autres (stimuler les valeurs et capacités des autres pour les enrichir et combler des carences), l'exploitation de la diversité (savoir concilier des sensibilités et morales différentes pour mieux saisir les opportunités), et enfin le sens politique (savoir déchiffrer les flux émotionnels sous-jacents au sein d'un groupe, ainsi que les relations de pouvoirs).

  • L'excellence dans les rapports humains (l'ouverture aux autres) ou aptitudes sociales : l'ascendance et esprit de persuasion, la communication efficiente, la direction (dans le sens guider un groupe, une équipe), la conduite de changements, la négociation et résolution des conflits, la culture des relations utiles et profitables à tous, le sens de la collaboration et du partage (co-...), et enfin savoir mobiliser un équipe autours d'un même objectif commun, mais aussi apporter de l'aide sur les objectifs individuels.

Les 3 premières grandes valeurs relèvent des compétences personnelles, alors que les 2 dernières ont plus attraits aux compétences sociales. Evidemment, l'objectif n'est pas d'acquérir l'ensemble de ces valeurs. En approcher plusieurs et en maitriser certaines est déjà un bon objectif; toutes ces valeurs étant complémentaires.

Application à l'échec ou réussite des managers :

Le Contrôle de soi : Ceux qui échouent ne savent pas faire face à la pression et sont sujets à des accès d'humeur ou de colère. Ceux qui au contraire réussissent dans ce qu'ils entreprennent savent composer avec le stress, demeurer calmes et confiants, car ils ont appris à se connaitre et à fortiori se contrôler.

La Conscience professionnelle : Ceux qui échouent répondent aux critiques, aux échecs, aux incompréhensions, par une attitude défensive, en les niant, les refoulant, ou en se défaussant de leurs responsabilités. Ceux qui réussissent assument leurs responsabilités, leurs fautes, leurs échecs, et savent prendre les mesures nécessaires pour se remettre en question, et régler les problèmes.

La fiabilité : les échecs trouvent ici leur origine dans une ambition exagérée, et probablement un carriérisme sans égards vis à vis des autres. Ceux qui réussissent font au contraire preuve d'honnêteté, et se soucis davantage des problèmes et besoins de tous. Ils investissent leur énergie dans le travail en synergie, plutôt que de tout faire pour impressionner les autres, notamment leurs rangs hiérarchiques supérieurs.

Les aptitudes sociales : l'échec est dû à un manque d'empathie et de sensibilité, se traduisant par de l'agressivité, de l'arrogance, de la manipulation, voire parfois de l'humiliation et abaissement des autres. Ceux qui réussissent montrent des attitudes inverses, et font preuve d'homogénéité dans leur considération envers les autres, qu'ils soient d'un rang hiérarchique inférieur ou supérieur.

Nouer des liens : ceux qui réussissent ont démontré une certaine aisance à gérer la diversité au sein du groupe et à collaborer avec des personnes de motivations, intérêts et leadership différents. L'insensibilité, le caractère manipulateur et le manque de curiosité sont souvent les critères qui amènent à un échec dans les liens avec les autres.

Un grand dirigeant, ou même un bon manager, devra posséder des compétences techniques propres à son métier, mais ce qui le démarquera et lui permettra de REUSSIR (personnellement et collectivement) c'est bien son intelligence émotionnelle dont il fera preuve.

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